🧠 Etes-vous un dopaminergique ou un sensoriel

🧠 Deux cerveaux, deux façons de vivre la performance

Pourquoi certaines personnes ont besoin d’un objectif clair pour se lever le matin, alors que d’autres semblent naturellement calmes, ancrées et satisfaites du moment présent ?

La réponse se cache peut-être dans la chimie de votre cerveau, plus précisément dans le système dopaminergique et le système “ici & maintenant” (I&M).

Ces deux modes de fonctionnement coexistent chez tout le monde, mais selon votre biologie, l’un domine souvent l’autre.

Comprendre lequel guide votre motivation peut changer votre manière de vous entraîner, de manger et même de vivre.

🧬 Dopamine et I&M : deux systèmes opposés mais complémentaires

La dopamine et le système I&M fonctionnent comme deux pôles antagonistes :

quand l’un s’active, l’autre s’éteint.

La dopamine pousse à désirer, à avancer, à imaginer ce qui pourrait être c’est le moteur du progrès.

Les neurotransmetteurs I&M, eux, s’activent quand le but est atteint : ils permettent de ressentir la satisfaction, la détente et le plaisir du moment présent.

Dans un cerveau équilibré, la dopamine initie l’action, et le système I&M scelle la récompense.

C’est ce passage harmonieux entre tension et relâchement qui crée la motivation durable

⚡ Le profil dopaminergique — le cerveau du désir et de la conquête

Le dopaminergique vit tourné vers le futur.

Il se nourrit d’objectifs, de progression, de défis.

Sa phrase préférée : “Quel est le prochain niveau ?”

Comment ça marche ?

La dopamine est le neurotransmetteur du désir et de la projection.

Chaque fois que vous imaginez un objectif, un nouveau record personnel, une compétition ou un projet ambitieux, votre cerveau libère un flot de dopamine.

C’est cette chimie qui vous pousse à avancer, à créer, à dominer, à apprendre sans fin.

Ses forces

• Motivation explosive et énergie de conquête

• Grande discipline et vision à long terme

• Capacité à s’entraîner dur, à repousser les limites

  
  

Ses limites

Le dopaminergique aime désirer plus qu’il n’aime avoir.

Il peut avoir tendance à tricher ses répétions ou à sacrifier la technique pour atteindre l'objectif.

Quand l’objectif est atteint, la dopamine chute et le vide s’installe.

Il peut alors s’ennuyer, se sentir fatigué ou chercher une nouvelle stimulation.

Il vit souvent dans le futur, rarement dans le présent.

Il performe dans la quête, mais oublie parfois de ressentir!

🌿 Le profil sensoriel — le cerveau du plaisir et de la présence

Le sensoriel, lui, vit tourné vers le présent.

Il recherche la qualité de l’instant, la connexion, la sensation juste.

Sa phrase préférée : “Je veux me sentir bien ici et maintenant.”

Comment ça marche ?

Son système nerveux est davantage piloté par la sérotonine, les endorphines et l’ocytocine.

Ces neurotransmetteurs procurent du calme, du plaisir concret et une satisfaction physique profonde.

Le sensoriel n’a pas besoin d’un but lointain pour être motivé : il veut Ressentir pleinement l'effort.

Un travail ou il n'as pas transpiré ou congestionné lui donnera l'impression de n'avoir rien fait.

Ses forces

• Grande capacité à savourer, à ressentir.

• Bonne connexion corps-esprit.

• Goût pour la qualité d'exécution.

Ses limites

Il peut manquer de tension compétitive, de vision ou de projection long terme.

Risque de rester dans sa zone de confort s'il n'y a pas d'objectif clair.

Il excelle dans la présence, mais fuit parfois la pression.

🏋️‍♂️ Deux façons de s’entraîner

Aspect	Dopaminergique	Sensoriel
Motivation	Objectif, performance, progression	Plaisir du mouvement, sensation
Entraînement idéal	Séances courtes, intenses, structurées	Séances techniques, fluides, incarnées
Récupération	Active, avec micro-objectifs	Passive, avec relaxation et plaisir
Nutrition	Stratégique et fonctionnelle	Gourmande et qualitative
Danger	Surmenage, insatisfaction	Stagnation, manque de défi

🧩 Le secret : trouver son équilibre

Nous avons tous une part de dopamine et une part sensorielle.

L’équilibre, c’est d’apprendre à alterner les deux modes :

• Le dopaminergique doit réapprendre à ressentir : respirer, savourer, lâcher le contrôle après l’effort.

• Le sensoriel doit apprendre à oser désirer : se fixer un objectif, tolérer ce qu'il n'aime pas pour progresser.

La dopamine te fait avancer.

Les neurotransmetteurs I&M te permettent de savourer le voyage.

La vraie performance, c’est de savoir quand activer l’un ou l’autre.

🧭 En pratique

1. Pose-toi la question : qu’est-ce qui me fait vibrer ? Le progrès ou la sensation ?

2. Observe-toi à l’entraînement : cherches-tu à maîtriser ou à ressentir ?

3. Adapte ton style : certains athlètes ont besoin d’un objectif mesurable, d’autres d’une expérience incarnée.

4. Mélange les deux mondes : la puissance du désir et la paix du moment.

   
   

💡 Conclusion: Savoir si tu es dopaminergique ou sensoriel, ce n’est pas te mettre dans une case, c’est comprendre ton moteur, certains sont des profils équilibrés, capable d'alterner entre les deux modes sans tomber dans un extrême.

Le sport, la nutrition, la progression, tout devient plus fluide quand tu respectes ton architecture neurochimique.

Le dopaminergique a besoin d'une vision futur mais doit apprendre à ressentir.

Le sensoriel a besoin de ressentir mais doit apprend à avoir une vision futur.

Et le vrai équilibre, c’est de désirer avec la tête et ressentir avec le corps.

Si vous souhaitez approfondir le sujet, je vous conseille le livre "Dopamine" de Daniel Lieberman & Michael Long

Lien du livre: https://www.fnac.com/a20672744/Daniel-Z-Lieberman-Dopamine